EN / Emmanuelle luciani and Southway studio are glad to present their new exhibition « Dexisosis », at the Galerie 1993, Marseille, at the invitation of Olivier Amsellem.
1993 is a sacred date for Marseille and a collective memory. This year, the OM football club won the European Cup, and since then the whole city has been remembering these moments of Elysian glory. It is not trivial that those 4 digits are the name chosen by Olivier Amsellem for his gallery, obsessed as he is by memory and remembrance, by the patina of years and the passing of time.

It is as a response to this name that Emmanuelle Luciani has conceived « Dexiosis », presented within the weathered walls of the gallery. She had the will to reenact the conversations she had with Amsellem on time and memory - personal, historical, sporting - after his invitation. The baroque works of Bella Hunt & DDC and Alison Flora come to add to the collective memory of those sediment walls.

DEXIOSIS

2023, Galerie 1993, Marseille, France.
Cur. Emmanuelle Luciani.
Artists : Bella Hunt & DDC, Alison Flora


FR / Emmanuelle Luciani et Southway Studio ont le plaisir de vous présenter leur nouvelle exposition « Dexiosis » à la galerie 1993, Marseille, sur invitation d'Olivier Amsellem.

1993 est une date sacrée pour Marseille et un souvenir collectif. Cette année-là, l’OM remportait la Coupe d’Europe, et depuis toute la ville se remémore ces instants de gloire élyséenne. Il n’est pas anodin que ces quatre chiffres soit le nom de la galerie d’Olivier Amsellem, obsédé par la mémoire et le souvenir, par la patine des ans et le temps qui passe.

C’est comme en réponse à ce nom-date qu’Emmanuelle Luciani a conçu « Dexiosis », présentée entre les murs patinés la galerie. Elle a voulu y rejouer les conversations qu’elle entretient avec Amsellem sur le temps et le souvenir - personnel, historique, sportif - suite à son invitation. Les oeuvres baroques de Bella Hunt & DDC et d’Alison Flora viennent se rajouter à la mémoire collective de ces murs sédiments.

Les drapés de Bella Hunt & DDC, aux ondulations éthérées et aux émaux brumeux évoquent immédiatement les spectres de la littérature gothique. Ils sont aussi les ornements des mausolées, et les suaires et linceuls qui longtemps cachèrent les défunts. La mort est souvent vécue par ceux qui restent comme une absence, et ces draperies mortuaires soulignent en creux ce départ définitif. Pourtant, il ne s’agit jamais d’oubli, mais au contraire de souvenirs : comme le suaire de Turin, ces drapés de céramique portent en eux la mémoire du passé.

Les peintures d’Alison Flora, dexiosis de sang, sont comme des stèles élégiaques où semblent reprendre vie des souvenirs, distordus par la mémoire. Les paysages et scènes d’intérieur, créées suite à sa résidence au Pavillon Southway et qui réinterprétent le décor de la maison et les oeuvres de Bella Hunt & DDC, sont d’une inquiétante et mélancolique familiarité. Les objets qui les habitent, ou qui les hantent, semblent prendre vie, comme les Tsukumogami du folklore japonais.

EN / The draperies of Bella Hunt and DDC, with their ethereal undulations and misty enamels, immediately evoke the specters of gothic literature. They also are the ornaments of mausoleums, the shrouds that hid the dead for a long time. Death is often lived by those who stay as an absence, and these mortuary draperies underline in hollow this definitive departure. However, it is never about forgetting, but about remembering : like the Shroud of Turin, these ceramic drapes carry within them the memory of the past.

Alison Flora’s paintings, dexiosis of blood, are like elegiac stelaes where remembrances seem to come back to life, distorted by memory. The landscapes and interior sceneries, created as a result of her residency at the Pavillon Southway, reinterpret the decorum of the house and Bella Hunt & DDC’s works, with a disturbing and melancholic familiarity. The objects that inhabit, or haunt them, seem to become alive, just like the tsukumogami of Japanese folklore.