Carte blanche à Pierre Passebon autour de l’oeuvre de Jacques Sultana
01/07/2024 - 06/09/2024
Pavillon Southway, 433 Boulevard Michelet, 13009 Marseille.
dans le cadre du parcours de l’exposition ‘Paradis Naturistes’ du Mucem, du 03/07/2024 au 09/12/2024
FR/ L’exposition curatée par Emanuelle Luciani et le Southway Studio répond à l’invitation de Jean-Pierre Blanc qui partage avec le Studio le souhait de faire rayonner une vision commune du Sud et de l’esprit méditerranéen.
L’œuvre picturale abondante de Jacques Sultana apparaît comme une clé de lecture de ce Sud centrée autour du naturisme des années 70, proposant un rapport au corps inédit, dont se dégage à la fois l’homoérotisme et l’insouciance du nu dans la nature.
S’inscrivant dans le parcours de l’exposition Paradis Naturistes du Mucem (03/07/2024 au 09/12/2024), la Carte blanche à Pierre Passebon autour de l’oeuvre de Jacques Sultana expose ainsi des nus décomplexés, représentations d’un naturisme conçu comme une expérimentation performative singulière du bassin méditerranéen.
L’artiste performeur.euse LAURE BRUNO et sa revue photographique Otherness viennent proposer en écho aux oeuvres picturales de Sultana une vision de l’érotisme plus contemporaine, axée sur la représentation des corps hors des normes esthétiques et de genre. L’image du corps réel vient ici répondre, comme une antinomie, à l’esthétique classicisante et canonique du corps fantasmé.
La performance du danseur et chorégraphe NADIR BENLALA propose une interprétation dansée du rapport au mouvement d’un corps masculin explorant sa sensibilité, comme une liaison entre le monde intime du sujet et le monde extérieur qui crée le cadre et la contrainte pour le danseur.
L’artiste et écrivain allemand MANUEL ILJITSCH évoque à travers ses textes une culture du corps conçue et valorisée comme outil, qui apparaît comme le pendant contraire de la culture latine, illustrant une tradition historique différente autour du corps et du naturisme.
Les sculptures en verres d’ESTRID LUTZ, présentées au Pavillon grâce au soutien du CIRVA et de Stanislas Colodiet, présentent quant à elles un aspect organique, parfois quasi-anthropomorphique, inspirées par des recherches sur les organismes biologiques et les écosystèmes, qui l’ont notamment amenée à visiter le laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM). Ses œuvres viennent ainsi évoquer le monde marin de la Méditerranée, et le corps dans son sens large, humain ou biologique.
Le DJ set de LA BARONNE, artiste marseillaise et pur produit du Sud, a proposé un set aux sonorités sensuelles, allant de l’italo-disco à la techno berlinoise, recréant l’atmosphère de la chaleur des corps qui se rencontrent par la danse, illustrant cette facette des codes de l’érotisme post-70 qui se créent dans le monde de la nuit.
EN/ The exhibition curated by Emanuelle Luciani and Southway Studio is the answer to an invitation by Jean-Pierre Blanc who shares with the Studio a will to promote a common vision of the South and the Mediterranean spirit.
The abundant pictorial work of Jacques Sultana appears as a key to understanding this South centered around naturism in the 70s, offering an unprecedented relation to the body, from which emerges homoeroticism and the carelessness of the nude surrounded by nature.
Fitting into the exhibition route of the Mucem’s Paradis Naturistes (03/07/2024 to 09/12/2024), the Carte blanche à Pierre Passebon autour de l’oeuvre de Jacques Sultana exhibits uninhibited nudes, representations of a naturism conceived as a singular performative experimentation of the Mediterranean basin.
The artist and performer LAURE BRUNO and their photographic magazine Otherness offer an echo to Jacques Sultana’s pictorial work with a more contemporary vision of eroticism, based on the representation of outstanding bodies, situated beyond aesthetic standards and gender norms. The image of the real body comes as an antinomic answer to the classicist and canonical aesthetic of the fantasized body.
The performance of dancer and choreographer NADIR BENLALA offers a danced interpretation of the relation to movement of a masculine body exploring his sensitivity, as a link between the subject’s intimate world and the outside world that creates the frame and constraint for the dancer.
The artist and writer Manuel Iljitsch evokes through his texts a Germanic culture of the body conceived and valorized as a tool which appears to be the opposite counterpart of the latin culture, illustrating a diverging historical tradition around the body and naturism.
The glass sculptures of Estrid Lutz, exhibited thanks to the CIRVA and Stanislas Colodiet, present an organic aspect, sometimes almost anthropomorphic, inspired by researches of biological organisms and ecosystems, which led her to the the Astrophysics Laboratory of Marseille (LAM). Her works thus evokes the marine world of the Mediterranean Sea, and the body in the large sense, human biological.
The DJ set of La Baronne, Marseillaise artist and pure Southerner, offered a sensual-sounding set, from Italo-disco to Berliner techno, recreating the atmosphere of heated bodies meeting through dance, illustrating this facet of the codes of post-70s eroticism which is created in the night world.